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L'histoire en version originale :

les écrivains voyageurs

 

MEXIQUE :

Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne

(titre original : Historia Verdadera de la Conquista de Nueva España)

(en 2 tomes aux éditions La Découverte)

par Bernal Díaz del Castillo

(traduction de D.Jourdanet)

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Cartes des environs de Mexico au moment de la conquête :

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( carte de Pierre Simonet Editions La Découverte)

Mexico, capitale du peuple Aztèque ou Mexica, est aussi appelée Tenochtitlan (" lieu où le cactus pousse sur le rocher "). La légende des Aztèques dit que l'un de leurs dieux leur avait donné l'ordre de s'établir là où ils verraient un aigle perché sur un cactus dévorant un serpent. C'est ce symbôle même que l'on retrouve sur le drapeau du Mexique.

Le livre relate la vie quotidienne des conquistadores au Mexique au début du XVIème siècle.

L'auteur, Bernal Díaz del Castillo est parti de sa Castille natale en 1514 - sous le règne de l'Empereur Charles Quint (Carlos V). Le livre a été écrit sur les vieux jours de l'auteur en réaction à la publication de livres ou récits de deux "extrémistes" : d'un côté un Gomara - confesseur de Cortés - qui raconte sans l'avoir vécue la conquête du Mexique en magnifiant Cortés et qui considére les Indiens comme des sauvages; et de l'autre côté un prêtre franciscain Las Casas qui décrit la conquête comme une abomination et fait lui aussi son récit sans avoir vécu la conquète.

Bernal Díaz del Castillo fut un acteur et témoin occulaire qui nous offre ici un témoignage de première main d'une grande précision - qui fait toujours référence pour cette page d'histoire.

L'empereur aztèque dont il est question dans le récit est Moctezuma II (Montezuma en espagnol). Les successeurs de Moctezuma sont Cuitlahmac (Coadlavaca pour l'auteur, qui meurt de la variole peut après son accession au trone) puis Cuauhtemozin (Guatemuz pour l'auteur).

La langue parlée par les Aztèques est le nahuatl.

Une petite expédition de 110 hommes sous le commandement de Francisco Hernandez de Cordova part de Cuba le 8 février 1517 . Le débarquement se fit au plus proche des côtes de Cuba : sur l'île de Cozumel dans la pénisule du Yucatan.

Le peuple Aztèque - lui aussi conquérant car nouvel arrivant dans la région - était aussi appelé Mexica.

La capitale est indifféremment appelée Tenochtitlan ou México.

Contrairement à la légende d'une conquête facile et d'une allégeance immédiate aux conquistadores de Cortés, l'entreprise fût difficile et très peu de ces premiers conquistadores survécurent. Les maladies firent des ravagent et les combats furent quasi quotidiens et violents. La vie était rude et les conquistadores étaient toujours sur le qui-vive et dormaient toujours habillés. Les armes blanches des indiens sont redoutables surtout celles taillées dans de l'obsidienne (pierre noire, dure et tranchante).

Bernal Diaz del Castillo décrit ainsi les guerriers indiens : "... avec leur défense de coton, qui leur descendait jusqu'au genoux, et bien armés d'arcs et de flèches, de lances, de rondaches, de frondes garnies de pierres, et de leurs épées, qui étaient comme une sorte d'espadon à deux mains. Ils portaient sur leurs têtes les panaches dont ils ont l'habitude ; leurs figures étaient peintes de blanc et de noir, et quelques-unes en ocre rouge."

[rondache = bouclier de forme ronde]

Arrivés du côté de Campêche, près du village de Potonchan, les conquistadores affrontent violemment un fort parti d'indiens, les pertes furent élevées (la moitié environ, et tous sauf un furent blessés en conséquence l'expédition dut se rembarquer précipitemment pour Cuba . Les Espagnols ont donné le nom de "baie du Méchant-Combat" au lieu où ils durent réembarquer.

L'expédition rentre à Cuba avec deux prisonniers. Le Pérou n'a pas encore été découvert à cet époque, et les Espagnols interrogent leur prisonniers sur la présence d'or en leur montrant des échantillons. Méprise ou tromperie, les Indiens répondent par l'affirmative alors qu'il n'y en a pas dans le Yucatan (dont le nom vient de l'association de Yuca = appelation du pain de cassave à Cuba et de Tale = terrains sur lesquels ils sont cultivés).

En avril 1518, l'expédition retourne au Yucatan toujours sur l'île de Cozumel. L'approche cette fois ci est pacifique et les Indiens évoquent une grande ville du nom de Mexico.

Del Castillo décrit ainsi México : "On aura déjà entendu dire , dans la plus grande partie de l'Espagne et de la chrétienté, à quel point Mexico est une grande cité, bâtie sur l'eau, comme Venise. Or il y avait là un puissant seigneur, roi de plusieurs provinces qui commandait à toute cette contrée, plus grande que quatre fois notre Castille. Il s'appelait Montezuma". Il est vraisemblable que c'est grâce à leur petit nombre et en raison de la curiosité de Moctezuma qu'ils peuvent approcher pacifiquement de Mexico accompagnés par des émissaires. Les conquistadores découvrent en chemin pour la première fois des traces de sacrifices humains. Après un peu de troc ils repartent.

En mars 1519 Hernan Cortés part de Cuba avec 11 navires, une centaine de marins, 508 soldats, 16 chevaux et 14 canons qui entrèrent à Tenochtitlan (México) la capitale Aztèque en novembre 1519.

A peine débarqué Cortés commence par détruire les idoles des Indiens et les fait remplacer par des images de la Vierge Marie et une croix. Repartis vers la terre ferme, une voie d'eau exige le retour sur l'île de Cozumel et à la grande surprise des Espagnols, non seulement les Indiens n'ont pas détruit les symboles religieux mais au contraire les ont embellis.

L'expédition fait du cabotage sur la côte et arrive à l'embouchure du fleuve Grijalva dans la région que les Indiens appèlent Tabasco. Les guerriers indiens empêchent l'expédition de débarquer en les harcelant de flèches. Les Espagnols réussissent ensuite à débarquer de force. A peine à terre, la troupe est attaquée par un grand nombre d'Indiens (un Espagnol contre 300 Indiens selon del Castillo). L'entrée en lice de la petite cavalerie espagnole est décisive qui prend à revers et à découvert les Indiens et les met en déroute. Les Indiens alors n'avaient jusque là jamais vu de chevaux et qui selon les dires de del Castillo pensèrent que cavalier et cheval ne faisaient qu'un. Les Espagnols ne perdirent que 2 hommes contre 800 pour les Indiens.

Moctezuma envoie des embassadeurs à Cortés. Montezuma est perplexe et Del Castillo poursuit : "Montezuma, par suite de la grande dévotion qu'il avait pour ses idoles appelées Tezcatepuca et Huichilobos (celui-ci était le dieu de la guerre, celui-là le dieu des enfers), leur sacrifiat tous les jours de jeunes enfants pour obtenir l'inspiration de ce qui devait être fait à notre sujet".

Les Espagnols s'installent sur la cote font du troc et obtiennent de l'or. Certains veulent rentrer à Cuba. Cortès décide au contraire de coloniser le pays et fonde la ville de Villa Rica de la Vera Cruz ("Vera Cruz") en souvenir de leur débarquement le jour du Vendredi Saint de la Croix et Rica (riche). Mais il y a de la dissention entre les Espagnols avec d'un côté les partisans de Cortés et ceux de Diego Velasquez (gouverneur de Cuba). Les Espagnols sont témoins de nombreuses traces de sacrifices humains.

Détail interessant : del Castillo mentionne un mot nouveau : savane (sabana en espagnol) : "Nous arrivâmes sur des prairies que les habitants appelent savanes." p186 T1.

Cortés fait alliance à des vassaux de Moctezuma - notamment les Totonaques - qui veulent secouer le joug des Aztèques. En guise de tribut, les vassaux doivent fournir des jeunes gens pour être sacrifiés aux idoles (les teules). Cortès se positionne habilement en libérateur tout en libérant les embassadeurs de Moctezuma emprisonnés par les Totonaques.

Cortès impressionne fortement ses nouveaux alliés en défiant Moctezuma, détruisant les idoles sans que rien ne lui arrive de facheux et en faisant quelques démonstrations d'armes à feu et de cavalerie.

Cependant il a toujours des dissensions chez les Espagnols entre les partisans de Cortés et les partisans du gouvernement de Cuba. Cortés décide alors de faire détruire les navires pour empêcher les trahisons et le retour à Cuba, forçant ainsi le destin.

En août 1959, la petite armée s'ébranle en direction de Mexico avec 40 gerrriers alliés. Ils passent par le territoire des Tlascaltèques qui sont eux aussi ennemis des Aztèques. Cortés se renseigne sur Moctezuma et Mexico que ses nouveaux alliés dévrivent de la façon suivante : "Il décrivit la place forte de Mexico, les maisons bâties sur les lagunes, de telle façon qu'on pouvait passer de l'une à l'autre si ce n'est au moyen de ponts et d'embarcations; leurs contructions étaient disposées en terrasses, de manière qu'elles pouvaient facilement être converties en forteresses en y ajoutant des parapets. Il racontait encore comment, pour arriver dans la ville, on passait par trois chaussées en travers desquelles des tranchées étaient pratiquées afin que l'eau pût circuler de l'une à l'autre; que, sur ces tranchées, des ponts de bois étaient disposés de telle sorte qu'il suffisait de relever n'importe lequel d'entre eux pour que l'entrée de Mexico devînt impossible. Il nous dit la grande quantité d'or, d'argent et de pierres précieuses qui formait le trésor de son seigneur Montezuma." On voit donc que Cortés n'a peur de rien !

Mais l'accueil des Tlascaltèques est plutôt hostile et Cortés se fait attaquer.

Del Castillo décrit ainsi les guerriers : "Ils étaient armés d'épées à deux mains, de boucliers et de lances; ils portaient sur la tête un panache. Quant à leurs épées, elle sont faites en obsidienne, longues comme des espadons, tranchantes comme des rasoirs et montées de telle façon qu'elle ne peuvent se briser ni sortir de leur manche."

Cortés et sa troupe piétine et doit encore affronter deux autres fois les Tlascaltèques à quelques jours d'intervalle. Devant la menace il tente de négocier mais l'emporte finalement grâce à la mésentente des chefs Tlascaltèques malgré la disproportion des forces. Cortés alors en position de force leur offre la paix, qui est acceptée. Les Tlascaltèques les avaient combattu en les prenant pour des alliés de Moctezuma.

Moctezuma informé de l'avance des Espagnol et probablement impressionné par leur victoire leur envoie des ambassadeurs chargés de cadeaux à Tlascala. Du coup les Espagnols sont considérés eux mêmes comme des teules (idoles, puissances supérieures).

Cortés est appelé "Malinche" par les Indiens et est accompagné d'une traductrice indienne dona Marina (qui sera appelée plus tard, et ce n'est pas mentionné par Del Castillo : la Malinche).

Cortés continue à se renseigner sur Mexico et Moctezuma qui aurait selon ses nouveaux alliés environ 100.000 guerriers à mettre en ligne lors de ses batailles. Tout ce qui a été dit auparavant se confirme.

Les Tlascaltèques sont voisins et ennemis des Aztèques depuis longtemps. Ils racontent à Cortès une légende selon laquelle leur peuple cohabitait autrefois avec des gens de haute stature et lui montre effectivement des fragments d'os. Del Castillo continue : "les caciques dirent aussi avoir appris de leurs aïeux qu'une de leurs idoles, pour laquelle ils avaient une très grande dévotion, leur avait assuré qu'il viendrait des hommes de pays lointains, de côté où le soleil se lève, pour les subjuguer et les tenir sous leur empire.".

Les Espagnols continuent leur progression et arrive à Cholula - ville alliée des Aztèques - et où Moctezuma a prévu de tendre une embuscade aux Espagnols.

L'accueil des Cholultèques est correct mais le rusé Cortés se méfie. Les alliés Tlascaltèques de Cortès confirment les soupçons en découvrant des pièges à chevaux et des tranchées sur la route de Mexico et l'informe que des sacrifices humains ont été réalisés. le complot est éventé et les Espagnols prennent l'offensive avec leur alliés et obtiennent la victoire.

Del Castillo se porte en faux contre les écrits de Bartolomé de las Casas, évèque de Chiapa, qui accuse les conquistadores d'avoir châtié inutilement la ville de Cholula.

Montezuma envoie des ambassadeurs chercher Cortés et ses hommes pour les accompagner jusqu'à la capitale. La troupe se compose alors de 450 hommes.

Del Castillo décrit une entrée dans une Mexico remplie de monde et des habitants curieux de les voir. Peu avant d'arriver, vers Cuyoacan, Moctezuma se porte à leur rencontre dans ses plus beaux atours. Cortés et Montezuma se saluent et tous rentrent dans la ville de Mexico le 8 novembre 1519. Les Espagnols sont alors les hôtes de Moctezuma.

Dès les premières rencontres entre les deux hommes, Cortés fait oeuvre missionnaire en exortant Moctezuma a abandonner le culte des idoles. Moctezuma lui oppose une finde non recevoir sur le sujet réclamant le droit de pratiquer leur religion ancestrale. Par ailleurs Moctezuma fait lui aussi mention de la légende des hommes venus de l'Ouest. Il explique aussi qu'il a suivi de près les premières explorations espagnoles sur les côtes de son royaume et veut savoir si tous ces hommes sont serviteurs du grand Roi Don Carlos (Charles Quint). Après toutes les légendes colportés sur les Espagnols, Moctezuma se dit satisfait de constater que ce sont des gens de chair et d'os.

Les Espagnols à leur tour sont impressionnés de la richesse de Moctezuma et le considèrent comme un grand seigneur.

Moctezuma est décrit de la sorte : "Le grand Montezuma avait environ quarante ans; il était d'une stature au-dessus de la moyenne, élancé, un peu maigre, avec de l'harmonie dans les formes. Son teint n'était pas très foncé et ne s'éloignait nullement de la couleur habituelle de l'Indien. Il portait les cheveux longs, descendant seulement de manière à couvrir les oreilles. Il avait la barbe rare, noire et bien plantée."

La cour Aztèque est très protocolaire et Moctezuma disposait d'une garde de 200 hommes.

Del Castillo décrit avec force détail les armureries de l'empereur, et le palais des oiseaux. Le palais des oiseaux, sert à la fois de conservatoire et de lieu de production pour les plumes multicolores qui sont utilisée dans les riches parures des nobles. Del Castillo cite notamment les magnifiques plumes vertes des quezales (oiseau qui ressemble à une pie).

Del Castillo vante l'habilleté des artisans et artistes locaux.

La grande place de Mexico est le Tatelulco dominée par un grand temple (114 marches ou degrés) qui abrite des dieux Tezcatepuca (dieu des enfers) et Huichilobos (dieu de la guerre). Les espagnols visitent les lieux et constatent - comme souvent depuis leur arrivée - que les sols et les murs sont couverts du sang des sacrifiés. Cortés comme à son habitude propose de remplacer ces idoles par une croix, ce qui met en colère Moctezuma et les prêtres.

Les marchés sont très actifs, et les esclaves à vendre sont nombreux.

"Nous comptions parmi nous des soldats qui avaient parcouru différentes parties du monde : Constantinople, l'Italie, rome; ils disaient qu'ilsn'avaient vu nulle part une place si bien alignée, si vaste, ordonnée avec tant d'art et couverte de tant de monde".

Mais rapidement Cortés et ses compagnons se sentent pris au piège dans les immenses palais remplis de guerriers de Moctezuma. La menace se précise quand leurs alliés Tlascaltèques leur annoncent que les Aztèques semblent avoir changé de dispositions envers leurs invités, et que 7 Espagnols ainsi que quelques uns de leurs alliés Totonaques ont été tués par les Aztèques à Villa Rica. Après s'être concertés - car le récit montre que Cortés avait du répondant chez ses compagnons et qu'il lui fallait sans cesse les convaincre - les Espagnols décident de tenter le tout pour le tout :"...après toutes ces réflexions, il fut convenu que ce même jour, et n'importe de quelle façon, nous nous emparerions de Montezuma ou nous succomberions tous dans l'entreprise."

Cortés se rend alors auprès de Moctezuma avec 5 de ses capitaines et les deux interprètes et le fait prisonnier en l'emmenant dans leurs quartiers.

Ce qui se passe est alors extraordinnaire, car les Espagnols n'hésitent pas à se faire justice eux mêmes de la mort de leurs compagnons et font convoquer puis exécuter les 4 chefs responsables de l'expédition sans que personne n'y trouve à redire !

Mais, coup de théâtre, le gouverneur de Cuba - Diego Velasquez - mécontent envoie une troupe marcher contre Cortés. Cortés doit partir en toute hâte de Mexico pour se porter à leur rencontre. Finalement Cortés a le dessus tandis qu'il laisse à Mexico son adjoint Alvadaro et quelques dizaines hommes.

En marge de son récit Del Castillo relate que le trésor et la garde robe de Moctezuma ont été capturés par le corsaire français Jean Florin lors de leur transfert vers l'Espagne.

Del Castillo relate la survenance d'une épidémie de petite vérole amenée par un esclave noir de l'expédition. La mortalité fut très grande.

La nouvelle du soulèvement de Mexico leur parvient par leurs alliés Tlascaltèques. Pedro de Alvadero est assiégé dans son quartier.

La troupe de Cortés s'ébranle pour rejoindre Mexico à marches forcées depuisi Villa Rica (Veracruz). Or juste au moment de partir, deux ambassadeurs de Moctezuma se présentent à Cortés pour se plaindre de Alvadero qui sans motif a agressé plusieurs dignitaires qui dansaient dans une fête en d'honneur des dieux Huichilobos et Tezcatepuca. Il s'en est suivi une bagarre qui a fait plusieurs morts de part de d'autre. Cortés renvoie les émissaires en disant qu'il va régler lui même ce problème.

A Tlascala, Cortés passe ses troupes en revue : 113 soldats, 96 chevaux, 80 arbalétriers et 80 porteurs d'escopettes. Del Castillo ajoute : " la vérité est qu'aucun d'entre eux n'y serait allé s'ils avaient bien connu la puissance de Mexico". Aux Espagnols se joignent 2000 guerriers tlascaltèques.

21 juin 1520 : l'entrée dans México

La troupe arrive à Mexico le jour de la Saint Jean en juin 1520.

Moctezuma reçoit Cortés cordialement et il s'avère qu'il a essayé de calmer ses sujets plutôt que de les exciter contre les Espagnols.

Alvadero s'explique avec Cortés et raconte que le soulèvement est né du désir des Mexicains de libérer leur souverain. Mais il lui avoue avoir attaqué les caciques mexicains à titre préventif.

Mais les choses s'enveniment rapidement et les Espagnols ainsi que leurs alliés sont menacés à l'intérieur de la ville. Cortés envoie l'un de ses capitaines : Diego de Ordas avec 400 hommes pour tenter une sortie. Mais ils sont attaqués, quelques dizaines de conquistadores sont tués et la plupart des autres blessés dans le combat et le troupe se replie dans ses quartiers non sans mal. Mais bientôt des masses de guerriers se jettent sur les quartiers des Espagnols et le combat faire rage pendant un jour et une nuit complète. Toutes les tentatives de sorties pendant plusieurs jours sont des échecs. Les Espagnols construisent alors 4 mantelets (tours mobiles en bois utilisées au Moyen-Age) pour appuyer leurs sorties. La cavalerie était peu efficace dans une ville pleine d'eau et de pont-levis tandis que les terrasses sont pleines de Mexicains qui assaillent d'en haut leurs ennemis.

La mort de Moctezuma

Toute la troupe espagnole se dirige alors vers le grand Temple de Mexico, et s'ouvrent le passage à coup de canon puisque les chevaux glissent sur les pavés. Malgré un nombre considérable d'Aztèques, les Espagnols menés par Cortés réussissent à atteindre le sommet du temple et à détruire les idôles Huichilobos et Tezcatepuca par le feu. Diaz del Castillo signale qu'ils furent très bien secondés par les Tlascaltèques. Pourtant face à la masse mexicaine les Espagnols regagnent leurs quartiers en laissant 46 morts (nombre qui semble incroyablement faible lorsqu'on lit le récit des combats). Par la suite Diaz del Castillo signale que cet épisode de la montée au temple a été souvent reproduit sur les peintures des artistes locaux comme un haut fait d'armes. Les Espagnols se disputent et Cortés décident d'utiliser son illustre prisonnier Moctezuma pour demander une trêve et sortir de ce bourbier. Moctezuma se décide à parlementer mais les chefs mexicains lui indiquent qu'entretemps ils se sont choisi un autre souverain : Coadlavaca, seigneur d'Iztapalapa (del Castillo signale qu'il fut remplacé deux mois plus tard par Guatemuz). A la fin du temps parlementaires, les projectiles pleuvent a nouveau et Moctezuma est touché par "trois pierres et une flèche, à la tête, au bras et à la jambe". Il meure peu après. C'était la fin d'un règne de 17 ans.

La fuite

Les combats reprennent de plus belle tandis que les vivres et les munitions s'épuisent. Les Espagnols décident de tenter le tout pour le tout dans une nouvelle sortie malgré les ponts coupés. Les Espagnols décident alors de construire eux-même un pont portable pour remplacer ceux qui avaient été détruits : "on désigna quatre cents Indiens Tlascaltèques et cent cinquante de nos soldats pour le transporter, le placer et le garder". Cortès emporte ce qu'il peut du trésor qu'il a amassé pour le Roi - estimé à 700.000 piastres - et laisse les soldats se servir du reste. Del Castillo porte son choix non sur l'or - trop lourd quand on est en fuite ! mais sur quatre chalchihuis "pierres précieuses que les indiens ont en grande estime" ... "plus tard cette épargne me fut très utile pour soigner mes blessures et me procurer des vivres".

10 juillet 1520 - la sortie de México : La Noche Triste

Les Espagnols partent en pleine nuit mais bientôt l'alerte est données et des masses de guerriers se jettent sur eux. Le pont est détruit et c'est l'horreur pour les Espagnols : il pleut et les chevaux glissent sur la chaussée, tombent dans l'eau avec leur cavaliers qui se noient ou se font massacrer à coup de massues et de lances. C'est le chacun pour soi et pas question de revenir en arrière. Cortés s'en sort à grand peine avec une cinquantaine de soldats. C'est la débacle. Le petit groupe reprend le contact avec la terre ferme du côté de Tacuba (cf carte). Mais le harcelement continue. Tous les Espagnols et leurs alliés se regroupent et se dirige alors vers Tlascala guidée par quelques Tlascaltèques survivants. Tous sont blessés , il ne reste que 23 chevaux , tous les canons et arbalètes sont perdus.

14 juillet 1520 - la bataille d'Otumba

Peu après Cortés et ses compagnons se font attaquer par un groupe nombreux de guerriers mexicains et doivent livrer bataille : "En ce moment, l'ennemi commençait à nous entourer. Nos cavaliers, marchant cinq de front, entamèrent la charge, et nous les suivîmes tous ensemble. Quel spectacle que cette terrible bataille! Comme nos corps s'entrelaçaient avec ceux de nos adversaires et avec quelle furie ces chiens se livraient au combat !". Bref les Espagnols sont décidés à vendre chèrement leur peau. Au plus fort de la bataille, Cortés avise le chef des Mexicains reconnaissable à son grand panache argenté et porte l'attaque de ce côté. Le chef est tué ainsi que plusieurs de ses aides de camp ce qui galvanise les Espagnols et met en fuite les Mexicains malgré la disproportion des forces.

Le bilan des pertes : "J'affirme que dans l'espace de cinq jours on nous massacra et sacrifia huit cent soixante hommes, en y comprenant soixante-dix soldats que l'on nous tua dans le village de Tustepeque, avec cinq femmes de Castille. Ces derniers appartenaient à la troupe de Narvaez. Nous perdîmes en même temps douze cents Tlascaltèques." A l'issue de la bataille il reste 440 soldats, 20 chevaux; 12 arbalètriers et 7 hommes d'escopette.

Del Castillo précise ; "Il est encore à noter que s'il mourut plus d'hommes de la troupe de Narvaez que de celle de Cortés au passage des ponts, ce fut parce qu'ils se mirent en route chargés d'une quantité d'or dont le poids les empêcha de nager et de se tirer des tranchées."

L'ardeur agressive des Mexicains s'émousse au fur et à mesure que la troupe s'approcha du territoire des Tlascaltèques. Mais les Espagnols ont une angoisse : la loyauté de leur alliés est-elle toujours intacte ?

Les Espagnols se reposent plusieurs jours et les chefs Tlascaltèques ne tardent pas à faire le déplacement pour venir les saluer et tiennent ces propos à Cortés : "Ne va pas croire, Malinche, que ce soit peu pour vous d'être sortis vivants de cette forte et puissante ville et de ses ponts. Nous vous assurons, au contraire, que si auparavant nous vous tenions pour gens de valeur, maintenant nous vous estimons plus encore." Les Totonaques les informent qu'ils étaient en train de réunir une armée de 30.000 hommes pour aller au secours de Cortés. Les conquistadores - en remerciement - donnent alors à leur alliés de l'or et des pierreries prises sur leur butin.

Les préparatifs pour la prise de México

Cortés et sa troupe pansent leurs plaies. Entretemps d'autres Espagnols sont arrivés sur la côte et Cortés les incorpore à sa petite armée.

Cortés investi systématiquement toutes les villes aztèques aux alentours de México et prépare le terrain pour le siège de México. Les succès aidant, de nombreux alliés indigènes (de Tlascala et de Chalco) rejoignent les conquistadores à la fois pour se libérer voire se venger des Aztèques et pour participer au butin.

Le lundi de la Pentecôte 1521, Cortés passe en revue ses troupes à Tezcuco. Del Castillo fait le compte : 80 cavaliers, 650 soldats armés d'épées et de lances, 194 arbalétriers. Cette troupe est destinée à être embarquée sur 13 brigantins menés par 300 marins et artilleurs.

La prise de México

L'entreprise est difficile et la résistance acharnée.

Del Castillo intitule ainsi son chapitre CLII : "Comme quoi les Indiens mexicains firent éprouver à Cortés un déroute, lui prirent soixante-deux soldats espagnols, enlevés vivants pour être sacrifiés, et le blessèrent lui-même à la jambe; du grand danger que nous courûmes par sa faute".

Del Castillo est quant à lui arbalétrier dans la division de Pedro de Alvarado l'un des principaux capitaines de Cortés. Les deux autres divisions sont celles de Cortés lui même et celle de Sandoval.

Les capitaines espagnols mis en échec face à cette guerre de tranchées et de fossés pleins d'eau, pris le jour et recreusés la nuit, décident de porter une attaque massive vers la grand'place de México appelée Tatelulco. Mais des dissensions apparaissent et certains craignent d'être ensuite à nouveau encerclé par les Mexicains aux alentours de cette place dans cette ville d'eau.

Lors de l'assaut, Cortés est mis en mauvaise posture lors d'une d'une contre attaque et ne doit son salut qu'à l'intervention de quelques soldats qui lui sauvèrent la vie. La contre attaque est très violente et les Espagnols sont bousculés tandis que les trompes de guerre mexicaines résonnent. Une bonne partie des soldats qui accompagnent Cortés sont tués. La division de Pedro de Alvadero tient le coup grâce à ses cavaliers et à ses deux canons.

Les Espagnols réussissent non sans mal à se replier derrière un grand fossé rempli d'eau mais doivent subir un vacarne infernal de tambours, conques marines et de trompes; et pire : assister au sacrifice de leurs camarades prisonniers qui sont sacrifiés puis découpés en morceaux et mangés. Tout cela bien sûr dans le but de casser le moral aux Conquistadores et surtout à leurs alliés indiens. Mais la discipline est maintenue et la troupe reste 4 jours à panser ses plaies derrière son grand fossé. Seulement la pression psychologique est telle que les alliés indiens (de Tlascala, Cholula, Guaxocingo, et Tezcuco) finissent par partir presque tous.

Malgré tout les Espagnols repartent seuls à l'assaut en construisant des ponts sur les fossés. Toute la troupe avance progressivement et se regroupe la nuit. Les brigantins évoluent en protection de chaque coté sur les plans d'eau, et la cavalerie peut évoluer plus facilement que lorsqu'ils avaient leur alliés indiens qui encombraient les chaussées. L'artillerie est efficace pour repousser les attaques. Cependant la retraite leur est systématiquement coupée.

Cependant les Espagnols progressent dans México depuis 13 jours. Les divinités indiennes qui selon les pretres aztèques avaient prévu qu'au bout de 10 jours les Espagnols seraient tous massacrés sont prises en défaut, et les alliés indiens notamment ceux de Tezcuco reviennent prêter main forte aux Conquistadores et 2000 guerriers arrivent encadrés par deux capitaines de Cortés. Cortés leur promet de pouvoir se venger et de revenir riches.

La conquête de la ville dure 93 jours ! pendant lesquels la situation se retourne au profit des Espagnols qui maitrisent désormais les plans d'eau avec leurs brigantins et les chaussées avec leur cavalerie et leur canons. Les Espagnols prennent un à un les principaux point d'eau potable.

Cortès envoie alors des prisonniers négocier avec le nouveau souverain Guatemuz pour qu'il accepte la paix. Guatemuz ,désormais encerclé dans sa capitale, réunit son grand conseil qui refuse la rédition. Guatamuz réussit à s'allier avec les provinces voisines de Matalzingo et Malinalco, dont les guerriers doivent tomber sur les arrières des Espagnols.

Mais les Aztèques ont beaucoup d'ennemis et les renforts mexicains pillent quelques villes au passage ... dont les chefs s'empressent de demander secours aux Esapagnols. Cortès envoie Andrès de Tapia et Gonzalo de Sandoval chacun de leur côté avec 20 cavaliers, 100 soldats et "un grand nombre" d'alliés indiens. Et ces 2 corps expéditionnaires mettent en déroute les renforts tant espérés à México.

Le siège se poursuit et Cortés fait un nouvelle offre de paix à Guatemuz qui refuse.

Les Mexicains tentent une contre offensive qui échoue. Entretemps les Espagnols ont reçu des munitions.

Cortés décide de porter l'offensive à nouveau sur Tatelulco, la grande place de México sur la quelle se trouve le grand temple et les oratoires. Il y a de très nombreux guerriers pour défendre l'endroit, mais la petite cavalerie espagnole armée de lances fait des ravages dans les rangs ennemis. Pourtant les jours passent et les Aztèques résistent toujours. Cortés emploi alors la ruse et cache des soldats dans des maisons et palais abandonnés, puis lance son offensive, fait semblant de fuir, est comme à l'accoutumée poursuivi et fait ensuite sortir ses renforts qui prennent alors les Mexicains entre deux feux.

Cortés et ses troupes grignottent peu à peu du terrain. Guatemuz demande alors une entrevue avec Cortés mais n'y va pas lui même et y envoie deux notables. Mais la situation reste figée. Les Aztèques et leur roi sont réfugiés dans la partie de ville la plus entourée d'eau et de fossés.

La fuite et la capture de Guatemuz le 13 août 1521

Cortés décide de mener l'offensive par voie d'eau et fait armer des brigantins pour investir la place. Guatemuz avait préparé son repli éventuel vers la lagune et ses roseaux au moyen de "canoas" (canoës). Voyant la noblesse aztèque prendre le large, la petite flotte espagnole se met à leur poursuite. La pirogue de Gatemuz est facilement repérée en raison de son apparence luxueuse. Gatamuz est capturé ainsi que sa femme et 20 notables. Les combats cessèrent aussitôt.

L'illustre et jeune prisonnier - il a 23 ans - est amené devant Cortés dans la ville de Cuyoacan.

Le siège de México avait duré 93 jours. A la demande de Guatemuz, Cortés laisse sortir les assiégés : "Pendant trois jours et trois nuits, les trois chaussées furent absolument couvertes d'Indiens, de femmes, d'enfants sortant à la file sans discontinuer, si maigres, si sales, si jaunes, si infects que c'était vraiment pitié de les voir."

Diaz del Castillo décrit alors une ville de México en pleine désolation et remplie de cadavres. Par ailleurs il a aussi un commentaire amère sur la différence entre les soldats des brigantins qui ont pu mettre la main sur les richesses emportées dans les canoës en fuite et atteindre les palais isolés par les eaux, tandis que les fantassins étaient bredouilles de butin.

Cortés fait venir ses alliés indiens, les remercie et les renvoie chez eux couverts de butin.

 

 

La conquête du Mexique

(texte constitué de 4 lettres envoyées par Hernan Cortés à Charles Quint entre 1519 et 1526)

(aux éditions La Découverte)

par Hernan Cortés

(traduction de Désiré Charnay)

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L'histoire ou la geste des Conquistadores est un évènement exceptionnel dans l'histoire du monde puisqu'il révèle à 2 continents, qui se sont ignorés depuis le début de l'Histoire, l'existence de l'autre.

Loin d'être aussi facile qu'on a bien voulu le dire dans l'imagerie populaire (des Espagnols vénérés comme des demi-dieux a qui on ouvre toutes les richesses). Au contraire ce ne fut qu'une série de sanglantes batailles menées par une poignée de Conquistadores (moins de 1000 lors de la prise de México) alliés à de très nombreux alliés Indiens contre l'empire Aztèque. Les Espagnols ont effectivement été pris pour les représentants de leurs dieux selon leur légende, mais cela ne les a absolument pas empêché de les combattre férocement et de vouloir les rejeter à la mer. D'ailleurs plusieurs expéditions espagnoles avaient été entreprises et avaient toutes échoué auparavant.

Le chef de l'expédition Hernan Cortés est dans tous les sens du terme un personnage exceptionnel, un véritable entrepreneur (il a financé la conquête par ses propres moyens), un chef de guerre rusé et un fin diplomate qui a su jouer des inimitiés et haines que la domination aztèque (appelée également mexicaine) a crée chez ses voisins.

Les raisons de la victoire espagnole :

on a depuis quelques années mis à toutes les sauces le "choc bactériologique" qu'à constitué l'arrivée des Européens sur le continent américain. S'il est exact, ce phénomène n'a pas été la cause principale de la défaite des Aztèques dont les armées étaient très nombreuses même pendant le siège de México face à une poignée d'Espagnols.

Le secret de la victoire a un nom : le cheval. Et l'instrument de la conquête a donc été le lancier à cheval - arme fétiche de l'Espagne jusqu'au XIXe siècle puisqu'on le retrouve dans les épisodes de Zorro juste avant que la Californie ne devienne américaine.

Cortés reconnait plusieurs fois que sans ses chevaux la conquête n'aurait pas été possible. Les offensives espagnoles avec ou sans cavalerie sont révélatrices de ce fait. L'animal totalement inconnu qu'est le cheval est d'abord appelé chevreuil par les Indiens sème l'effroi dans les rangs des combattants indiens.

Les autres facteurs de supériorité militaire des Espagnols sont : les armures de métal qui protègent les combattants des jets et flèches meutrières, les arquebuses ("trompettes de feu") et les arbaletes. Toutes sortes d'armes qui permettent de dominer l'adversaire en s'exposant moins.

Dernier facteur de victoire : une volonté sans faille de la part des conquistadores qui savent pertinamment qu'à la moindre faiblesse ou défaite signifie la mort face aux masses hurlantes d'Indiens. Le rôle de Cortés a été déterminant puisqu'à lui seul il a su personnifier la victoire sur sa seule personne tant pour ses hommes que pour ses alliés indiens.

Dès son arrivée au Mexique, Cortés décide de concert avec ses compagnons de contrevenir aux ordres de Diego Velazquez - lieutenant-amiral de l'île de Fernandina (Cuba) et d'établir une colonie royale pays plutôt que de piller. Cortés s'érige directement en protecteur des intérêts du roi et ne reconnait pas ou plus les intructions d'un Velazquez qui n'était effectivement en rien mandaté par Charles Quint dans cette opération au départ purement privée qui se limitait au pillage.

Dans ses différentes lettres Cortés fait une description admirative de ce qu'il trouve au Mexique qu'il baptise Nouvelle Espagne : l'architecture des bâtiments, les sculptures, les arts, l'artisanat. Par contre il décrit avec abomination les rites et sacrifices de la religion des Indiens notamment les sacrifices humain et s'érige en diffuseur de la Vraie Foi. Il faut dire qu'il est très probable qu'avec l'arrivée de ces étranges visiteurs venus d'au delà les mers, les rois, princes et prêtres indiens intrigués aient fait du zèle et multiplié le nombre des sacrifices dans un but divinatoire et / ou de protection. Ce qui fait que les Conquistadores vont de découverte macabre en découverte macabre au fur et à mesure de leur avance. L'attitude et l'état d'esprit de Cortés ressemble probablement à celui qu'ont pu avoir les chefs de la Reconquista dans son propre pays quelques décennies auparavant pour le libérer du joug musulman.

Cortés "vend" donc un double objectif à son souverain Charles Quint : l'établissement d'une colonie qui apportera beaucoup de richesses au roi (tandis que les îles ne rapportent qu'aux colons) et la diffusion du christiannisme dans le Nouveau Monde par la grâce du roi d'Espagne.

 

[à suivre ...]

 

VOYAGE AU MEXIQUE 1858 - 1861

par Désiré Charnay

Désiré Charnay - archéologue, photographe et écrain - eu son heure de gloire au XIX ème siècle et est l'auteur de la meilleure traduction à ce jour de Hernan Cortés.

 

Charnay [1825 - 1915] fut un passionné du Mexique et y fit plusieurs expéditions à la recherche de ruines précolombiennes.

L'oeuvre majeure de sa vie est la publication en 1885 du livre "Les anciennes villes du Nouveau Monde".

L'auteur débarque à Veracruz en 1857 et se rend à Mexico en passant par La Puebla de Losd Angeles (Puebla) dont l'une des spécialités est la fabrication de rebozos qui sont de grandes écharpes.

[... à suivre]

 

 

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